Les recherches menées depuis une trentaine d'années sur l'impact de l'utilisation du téléphone en conduisant en atteste.
Le Laboratoire Ergonomie et Sciences Cognitives pour les Transports de l’Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité (INRETS-LESCOT) a constitué à la demande de la Direction de la Sécurité et de la Circulation Routière (D.S.C.R.) une revue bibliographique de ces études (cf. ci-contre). Quelle que soit la démarche scientifique utilisée, la conclusion est la même : téléphoner représente pour le conducteur une distraction, antinomique avec la conduite.

Les investigations neurophysiologiques montrent que les deux activités, conduire et téléphoner, font appel aux mêmes ressources mentales et entrent donc en compétition. De fait, les expérimentations montrent que le conducteur qui téléphone :

• réagit dans un délai supérieur de 30 % à 70 %,
• réduit dangereusement la distance inter-véhiculaire,
• ne réduit pas sa vitesse,
• n’a plus de vision latérale et regarde moins dans les rétroviseurs.

Pire encore, lorsque la sonnerie retentit, le conducteur occulte instantanément son activité de conduite pour décrocher, quelle que soit la situation de conduite(1).

Ces résultats sont indépendants du type de téléphone, qu'il soit tenu à la main ou muni d'un kit mains-Iibres. Le kit mains-libres libère les mains, pas l'esprit !